PARTIE 2 - LES MOBILITES HUMAINES TRANSNATIONALES

Migration : déplacement volontaire ou forcé d’une population d’un pays vers un autre.
Mobilité : ensemble des déplacements des hommes.
A. Les flux migratoires.
980 000 migrants ont été recensés sur les côtes méditerranéenne en 2015, soit 100 fois plus qu’en 2010. Cette augmentation s’explique par la situation géographique de la Mer Méditerranée qui constitue un carrefour entre les continents européen, asiatique et africain. Ces continents connaissent de fortes inégalités économiques (IDH) ainsi que des conflits politiques et religieux favorisant les migrations de leur population.
Ainsi, les principaux flux migratoires s’organisent de l’Afrique (Afrique Subsaharienne et Afrique du Nord) et du Moyen-Orient (Syrie) vers les pays européens de l’espace Schengen.
Indice de Développement Humain : indice statistique évaluant le niveau de développement d’un pays à partir de son PIB par habitant, de son espérance de vie à la naissance et de son niveau d’instruction.
Flux migratoire : déplacement de population hors de leur pays d’origine.
Espace Schengen : Pays de l’Union Européenne autorisant la libre circulation des personnes au sein de leur espace.
B. Les migrations clandestines.
Les émigrés clandestins prennent de nombreux risques pour améliorer leurs conditions de vie. Voyageant seul, en famille ou entre amis, ils marchent de nombreux mois pour rejoindre les côtes méditerranéennes et entrer en contact avec des passeurs. En échange de leurs économies, ces derniers leur font traverser la Méditerranée par des points stratégiques de passages (îles, détroits et canaux) pour leur faciliter l’accès à l’espace Schengen. Mais, ces conditions sont extrêmement dangereuses et peuvent conduire à la mort (embarcations surchargées, cargos fantômes).
Emigré : personne quittant son pays pour vivre, travailler et/ou étudier dans un autre pays.
Clandestin : personne entrant dans un territoire sans avoir obtenu l’autorisation de ce dernier.
Détroit : Bras de mer situé entre deux terres.
Passeur : nom donné aux personnes, qui contre de l’argent, font traverser clandestinement les émigrés d’un pays à un autre.
C. Les effets des migrations sur les territoires.
Les migrants participent activement à l’économie de leur pays d’origine par les remises qu’ils effectuent et les biens qu’ils rapportent, mais aussi par leurs investissements dans certains secteurs économiques comme l’immobilier. Parallèlement, ils contribuent à l’économie de leur pays d’accueil par leur travail, leur consommation, puis le paiement des taxes et des impôts.
Mais, la crise économique qui touche les pays européens à partir des années 1970 les poussent à fermer leurs frontières pour réaliser une immigration sélective. Cette situation débouche sur une augmentation des migrations clandestines qui a pour conséquence la construction de murs barbelés et une surveillance accrue des frontières.
Remises : argent envoyé par les migrants dans leur pays d’origine afin de subvenir aux besoins de ceux qui sont restés au pays.
Immigration sélective : les Etats choisissent les migrants qu’ils autorisent sur leur territoire en fonction de différents critères (emploi, regroupement familial, raisons politiques, etc.).
II. Les migrations internationales.
A. Pôles et flux migratoires internationaux.
La mondialisation s’accompagne d’une augmentation des migrations : le nombre de migrants devrait continuer d’augmenter pour atteindre plus de 400 millions en 2050. On distingue trois grands types de flux migratoires :
- Les principaux flux s’effectuent essentiellement du Sud vers le Nord. L’Asie, l’Afrique et une large partie de l’Amérique latine constituent les principales zones de départ. A l’inverse, l’Amérique du Nord, l’Europe de l’Ouest et l’Australie sont les principales zones d’arrivées.
- Des flux migratoires subsistent entre les pays du sud : les populations des pays pauvres ou en guerre migrent ainsi vers les pays en développement (Golfe Persique).
- Il existe aussi des flux migratoires entre les pays du nord comme l’Europe de l’Est et de l’Ouest qui se sont développés avec la chute de l’URSS à partir de 1991.
Activité - La diversité des migrations internationales
Les contrastes de développement économique sont l’un des premiers facteurs de migration. Les migrants quittent leur pays d’origine pour fuir la misère ou la guerre, pour travailler, étudier ou se faire soigner. Les jeunes et les travailleurs qualifiés espèrent trouver dans les pays du nord des perspectives d’avenir.
Les migrations forcées résultant des guerres, de l’insécurité, des famines provoquent le départ de nombreux réfugiés : le HCR estime à plus de 15 millions le nombre de réfugiés contraints de fuir leur pays pour des raisons politiques ou environnementales.
Les migrations ne concernent pas uniquement les personnes pauvres, mais aussi les populations éduquées des classes moyennes dont certaines sont très qualifiées : c’est le brain drain. A cela s’ajoutent les réfugiés climatiques ainsi que les étudiants participant à des programmes d’échanges (Erasmus).
Réfugié : personne quittant son pays pour des raisons de sécurité.
Déplacé : personne se réfugiant dans une autre région de son pays pour des raisons de sécurité.
Haut-Commissariat aux Réfugiés : agence de l’ONU chargée de secourir et d’aider les déplacés et les réfugiés.
Brain drain (fuite des cerveaux) : départ des personnes qualifiées vers des pays offrant de meilleures conditions de travail.
C. Les multiples effets des migrations.
