Partie 2 - Société, Eglise et pouvoir politique dans l'Occident féodal (XIe-XVe siècle)

Bilan

Chapitre 2 - L'émergence d'une nouvelle société urbaine.

A partir du XIe siècle, le commerce se développe pour répondre aux besoins grandissant de la population. Cette activité contribue à développer et à mettre en relation les espaces dans lesquels se concentre cette population : les villes.

Comment se développent et s’organisent les villes au cours du Moyen-Age ?

I. Le développement des villes au Moyen-Âge : l’exemple de la ville de Bruges.
A. L’essor du commerce.
L’amélioration des transports terrestres et maritimes a permis à la ville de Bruges, en Flandre, de se développer avec le commerce de ses draps. Ces derniers sont vendus dans les nombreuses foires présentent sur le continent européen.
Foire : grand marché qui se tient à dates fixes sur plusieurs semaines, et sur lequel les marchands venus de l’ensemble du continent s’échangent leurs produits.
L'exemple des Foires de Champagnes

B. Une nouvelle répartition du pouvoir.

A partir de la fin du XIe siècle, les habitants des villes obtiennent du seigneur certaines libertés pour gouverner la ville. Ces libertés sont inscrites dans une charte.
A Bruges, les échevins, nommés par le Comte, forment le conseil communal qui dirige la ville depuis la halle. Il se compose majoritairement de membres issus des familles marchandes les plus puissantes de la ville.

Charte : texte écrit établissant les droits et les limites des habitants à s’autogouverner.
Echevin : membre du conseil municipal.

C. La transformation des paysages urbains.

Tout comme Bruges, les villes d’Occident se sont progressivement développées autour du château du seigneur dont elles dépendaient. Mais, face au doublement de la population entre le XIe et le XIVe siècle, les villes se sont étendues au-delà des remparts les protégeant, en donnant naissance aux faubourgs.
L’enrichissement des villes permet aussi la construction de nouveaux bâtiments (halles, hôpitaux, beffroi) et un nouveau style architectural : les églises gothiques entre le XIIe et le XVe siècle.

Faubourg : quartier qui s’est développé en dehors de la ville.
Beffroi : tour abritant une cloche pour alerter les habitants d’un danger et servant également d’archives pour la ville.

II. Populations et activités urbaines.

A. Les habitants des villes.

La société urbaine est dominée par les nobles et les Grands marchands. Ils habitent de grands hôtels particuliers en pierre situés au centre de la ville et participent au conseil communal.
Mais, la population urbaine se compose majoritairement d’artisans et de commerçants. On y trouve également des paysans, des clercs et des domestiques.
La ville abrite également de nombreux pauvres qui exercent de petits métiers (porteurs d’eau, cireur de chaussures…) ou vivent de la mendicité.

B. Les métiers urbains.

Les artisans et les petits commerçants travaillent dans des ateliers ou des boutiques qui bordent les rues. Tous les artisans suivent une hiérarchie : pour devenir maître, il faut débuter sa carrière comme apprenti puis être compagnon et réaliser un chef d’œuvre. Les artisans d’un même métier se réunissent en corporation pour déterminer ensemble les conditions de travail et la façon de fabriquer leurs produits.
Corporation : association de personnes d’un même métier chargée de fixer les règlements du métier.

C. La place et le rôle de l’Eglise dans les villes.

La ville compte de nombreux pauvres que l’Eglise tente d’aider. L’Eglise prend également en charge l’enseignement de la population grâce aux écoles épiscopales et aux universités qui sont placées sous la direction du Pape.
A partir du XIIIe siècle, les ordres mendiants s’installent dans les villes pour prêcher le christianisme. Ils vivent de la charité des fidèles.

Ordres mendiants : ordres religieux qui prêchent dans les villes et vivent uniquement de la charité des fidèles.